Interventions, rapports, publication depuis 1986

Mis à jour le 02/01/24


ORSTOM


1986

En décembre 1985, je rejoins l'Orstom « Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer » aujourd'hui IRD « Institut de Recherche pour le développement » pour établir un schéma directeur de l'informatique scientifique.

Septembre 1986 : le schéma directeur de l'informatique de l'Orstom est publié. Il propose deux objectifs : la construction d'un réseau basé informatique qui s'appelera RIO et la création d'un laboratoire de modélisation et d'intelligence artificielle : le LIA.

RIO


1991

En 1991, RIO rencontre ses premiers succès, en interne d'abord avec la publication d'un dossier dans le n°34 de Orstom-actualité, revue de vulgarisation publié par l'établissement. Et nous présentons une communication au colloque international AFRICOM CCDC91 à Tunis en mai 1991,

Le projet est ensuite sélectionné au « concours du Manager télécom » organisé par le groupe Sup-Télécom Paris. Le dossier présenté recevra le 2ème prix.

Toujours en 1991, Le réseau RIO de l'Orstom est sollicité pour organiser la diffusion en Afrique des documents préparatoires au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro qui se tiendra l'année suivante (1992). C'est la première fois que le courrier électronique est utilisé dans le cadre d'un sommet des Nations Unies. C'est Carlos Afonso, alors directeur de l'ONG brésilienne Alternex qui est chargé de sa mise en oeuvre. À l'Orstom, cette opération portera le nom de Rio à Rio

1992

En août 1992 le projet RIO est présenté à la seconde conférence INET (Internetworking) qui se tient à Kobe au Japon. Il est présenté ensuite en octobre de la même année à Yaoundé (Cameroun) dans le cadre du Colloque africain de recherche en informatique organisé par l'INRIA.

1993

La revue TERMINAL me demande un article qui fait le point sur les réseaux informatique en Afrique. Il est publié dans le n°61 (automne 1993). Ce texte, complété des usages des réseaux notamment pour l'information géographique est présenté au colloque Africa-GIS qui se tient à Tunis en septembre 1993 et porte sur les systèmes d'information géographique.


En décembre 1993, je présente à la direction générale de l'Orstom un projet d'extension du réseau à toute l'Afrique francophone. Ce texte explique ce qu'est Internet (l'acronyme qui signifie simplement inter-networking n'est pas encore connu). Il propose des éléments stratégiques et un budget. Ce projet ne sera pas retenu.

C'est à partir de ce moment que j'envisage de quitter l'Orstom et de travailler dans un contexte multinational. Cette année 1993 est celle du décollage de l'internet universitaire. Il se fera sous l’égide américaine. Pourtant à ce moment là, les Français sont en avance. Le réseau de Minitel réuni plus d'utilisateurs que tous les autres réseaux mondiaux réunis et l'INRIA dispose de nombreuses compétences, notamment avec le projet Cyclade dirigé par Louis Pouzin...

La National Science Fondation lance son réseau NFSnet qui constituera le socle de l'Internet que nous connaissons. À peu près au même moment le World Wide Web est inventé au CERN à Genève par l'équipe de Tim Berners-Lee.

1994

Nous éditons une présentation du projet RIO à destination de nos partenaires : Association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF), Centre international de recherche agronomique pour le développement (CIRAD), Ministère de la coopération...

1994, L'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) me propose de faire un guide de l'internet en Afrique qui réunira des informations techniques et les coordonnées des premiers fournisseurs d'accès.

Avec mon ami et collègue Pierre Gazin (chercheur et expert en santé publique et maladies tropicales), nous rédigeons un articles sur l'usage de l'internet pour les structures de santé africaines (A telematic tool for public health in french-speaking Africa).


1995

En Avril 1995, avec Christophe Nuttall de l'UNITAR (United Nations Institute for Training And Research), nous lançons le programme « Internet en Afrique » lors de la Conférence « African Regional Symposium on telematics for development » qui se tient à Addis Abeba à l'initiative de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (UNECA), de l'Union internationale des télécommunication (UIT) et de l'UNESCO.

Le 22 juin 1995, l'Orstom invite la presse à une conférence-débat sur le thème « l’internet au sud, un atout de la recherche pour le developpement ».

En juillet 1995, nous participons aux Assises francophones de la recherche organisées à Cotonou (Bénin) par l'AUPELF dans le cadre de la préparation du sommet des chefs d’Etats francophones de décembre 1995.

Le rapport d'activité de l'Orstom en 1995 (pages 30-31) fait une place importante à la Mission technique informatique.


Des publications font référence au projet RIO :

Rogers, J. The internet: Emerging technologies in two west african countries. ETR&D 46, 103–109 (1998). https://doi.org/10.1007/BF02299766


UNITAR

En septembre 1995, je suis détaché à l'UNITAR (Institut des Nations unies pour la formation et la recherche, à Genève pour mettre en œuvre un programme de coopération Internet en Afrique en collaboration avec Christophe Nuttall.

1995 est un tournant dans le monde des télécommunications. Les monopoles de télécommunication ont presque tous disparus en deux ans. Jusque là, il n'était pas possible d'ouvrir des services de télécommunication sans l'agrément des opérateurs nationaux, France-télécom en France. Les réseaux d'ordinateurs n'étaient autorisés que pour relier les ordinateurs d'un même établissement, par exemple une banque ou une compagnie aérienne. Mais il n'était théoriquement pas autorisé de faire circuler du « trafic tiers ». Le réseau Minitel était sous la tutelle de France Télécom... Une « tolérance » avait été toutefois concédée au secteur éducation-recherche.


L'internet grand public commence en 1995. Cet acronyme suscite de nombreuses interrogations et remue les sphères politiques et économiques. La bulle Internet gonfle déjà. Elle éclatera en 2000.

1996

Le Monde diplomatique me demande un article sur Internet au Sud qui sera publié en février. Je le rédige avec mon ami Asdrad Torres qui est la fois journaliste et informaticien, nous avons préparé en même temps un doctorat au Laboratoire de recherche en reconnaissance des formes et intelligence artificielle (LAFORIA) de l'Université Pierre et Marie Curie.

En mars, je participe à l'Atelier national du Burkina-Faso sur l’Internet et les autoroutes de l’information. En mai de cette même année, les européens organisent un G7 élargi sur les autoroute de l'information à Midrand, près de Pretoria en Afrique du Sud. Nous présentons le réseau RIO sur le stand de la France et j'interviens dans une table-ronde présidée par Edith Cresson, Haut commissaire à la recherche.

En novembre, la revue du Monde Diplomatique "Manière de voir" publie « Vers la désertification technologique du Sud ? ».


1997

Lancement du projet CITI (Centre d'information et d'initiation aux technologies de l'Internet) à l'école polytechnique de Yaoundé au Cameroun. Ce projet consiste à former des formateurs tout en transmettant un savoir-faire de la formation initiale et surtout continue (organisation, financement). Un article présente ce projet (Faire naître un savoir-faire internet) dans la revue « Le Français dans le Monde » Numéro spécial « Multimédia, réseaux et formation » de juillet 1997.


Dans cette action pour une appropriation de l'internet par les ingénieurs et techniciens africains, la question du nommage est essentielle. A cette époque il existe deux systèmes de nommage, un système global dominé par le .com mais comprenant aussi les .org, .net ainsi que .edu et .mil qui sont reservés aux sites des Etats-Unis. Et un système par « entités territoriales » tel que .fr pour la France, .de pour l'Allemagne, etc. La prise en main d'entités africaines tel que .sn pour la sénégal, .bf pour le burkina est une question à la fois technique et politique qui est posée dans un article de la revue Université : « Les NIC, un rôle seulement technique ? » (pdf). Dans le même numéro, la Revue publie un entretiens titré « pour le Sud, des atouts et des risques » (pdf).

1998

En avril 1998, je suis invité par l'Association internationale des parlementaires de langue française à intervenir sur les enjeux de l'internet pour les pays du Sud (Compte-rendu en pdf).

En 1998 Nous lançons le projet « Entrée du Gabon dans la société de l'information » à la demande du PNUD (programme des Nations unies pour le développement).

1999

Nous éditons un CDROM « Internet au Sud », sorte de boite à outils pour le développement de l'internet et un ensemble d'articles qui donneront lieu à la publication d'un ouvrage collectif sous la direction d'Annie Chéneau-Loquay « Enjeux des technologies de la communication en Afrique. », Edition Karthala Paris (2000). Cet ouvrage contient plusieurs articles : Historique de l'Internet du Nord au Sud et Vers la désertification technologique du Sud ?

Nous lançons le projet Droit démocratie et Toile (DDT). L'objectif est l'appropriation des questions juridiques de l'internet par les acteurs africains.

2000

Je suis invité au « le débat africain » sur Radio France international (RFI) : 1ère partie, 2ème partie ; puis Laurent d'Ersu du quotidien « La Croix »me propose d'écrire un article « L'accès au Téléphone, un droit de l'Homme » et réalise une Interview (publiée le 5 août 2000).

La question de l'accès aux savoirs est soulevé lors du séminaire Infocom à Libreville (Gabon), puis lors d'une interview sur le Niger.

2001

La fracture numérique

À suivre...